Olivier Bernex «MYTHES AU LOGIS»​​
« Allégorique, un peintre doit ouvrir les yeux sur l’extérieur et à l’intérieur de lui-même »

Exposition close le 26 septembre 2021 – Prochaine exposition à partir du 13 novembre 2021 autour du grand photographe américano-hongrois André KERTESZ (1894-1985)

 

« Durant l’été 2021, le musée Mélik a accueilli Olivier Bernex pour une exposition riche en couleurs. L’artiste marseillais crée depuis près de 60 ans une œuvre originale, reflet d’une personnalité complexe et attachante. Il scrute l’antique d’un œil moderne, inspiré par son rapport intime avec la Tunisie. Le rythme de ses toiles répond aux formes de celles de Mélik et le visiteur participe naturellement à ce dialogue étrange, promesse d’éveil pour l’imaginaire. Ce voyage dans le temps et l’espace invite à reconsidérer la nature humaine. La succession des toiles nous plonge dans un univers cyclique et répétitif que vient enrichir la singularité de l’ornementation. Chaque objet, chaque ombre portée est une interrogation de l’âme, sur le chemin de la spiritualité. Quelques poteries peintes viennent apporter une once de légèreté participant au bel équilibre de l’exposition. 

Venez dès que possible, l’émotion domine. »

Noël Cabrita dos Santos
Directeur de la culture et du patrimoine de Cabriès

Biographie Olivier Bernex

Natif de Colombes, dans les Hauts de Seine, Olivier Bernex intègre l’école Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris dès l’âge de quinze ans. Il en sort diplômé en 1970 et quitte Paris pour s’installer à Marseille. Il commence sa carrière comme « dessinateur en génériques » avec les pionniers de l’ORTF Marseille, activité qu’il poursuivra encore quelques années pour la chaine de télévision régionale FR3. Parallèlement, il initie une activité d’artiste peintre, souvent enrichie par ses voyages à l’étranger. En 1995, il devient enseignant à l’atelier municipal de peinture des Pennes-Mirabeau, avant de se fixer dans « les caves du Logis Neuf » à Allauch.

Expositions d’Olivier Bernex

Olivier Bernex expose régulièrement ses œuvres en France mais aussi en Suisse, Italie, Belgique, Tunisie, Luxembourg, Hongrie. Depuis 1961, il expose à la galerie de Bourgogne à Paris, participe à de nombreux salons dont celui de la Jeune Peinture. On citera également ses participations aux rencontres d’art contemporain Base-Art de Cannes, au Mac 2000 de Paris, à l’Art Event de Lille, ou encore à la Biennale de la Jeune Peinture méditerranéenne de Nice.

Parmi les expositions récentes, on note : 

– 2009 : Marseille et Paris en différents sites

– 2010 : Orangerie du Sénat à Paris

– 2011 : Musée de Cabriès et musée d’Allauch

– 2012 : Aix-en-Provence (Conseil Départemental) et la Seyne-sur-mer (Villa Tamaris) 

– 2013 à 2019 : musée Regards de Provence et Artothèque Antonin Artaud à Marseille, musée de Toulon, Maison des Arts à Bédarieux

– 2017 : musée Granet à Aix-en-Provence

– 2020 : mairie des 1er et 7e arrondissements de Marseille

– 2021 : musée des Tapisseries à Aix-en-Provence et musée Mélik à Cabriès.

Publications

« Les couleurs de l’inquiétude »

« Olivier Bernex, Léo Ferré de toutes les couleurs »

« Léo Ferré, Olivier Bernex et la barque du temps »

« Les Archers »

« Nus et dentelles »

« L’exécution de la peinture »

Catalogues « Les nerfs à vif » (édition Aréa), « Délices d’artistes »(musée d’art de Toulon), plusieurs catalogues du musée Regards de Provence,  Rêver Rousseau (musée Granet à Aix-en-Provence), « Rupture » (musée des Tapisseries à Aix-en-Provence). 

 

« Mythes au Logis »

« L’acte créateur se place dans le sillage du tragique, dans le commencement, l’origine. Mythes et rites recèlent des choses cachées depuis la fondation du monde : Eros/Thanatos-Apolliniens/Dionysiaques… » (1)

Dans le siècle des Lumières, J.J. Rousseau se laisse dériver sur une barque. Ici, aux portes de l’Orient, les barques symbolisent aussi « les portes de l’enfer ». Ah la métaphore de la barque…elle évoque…et « vogue la galère » ! Comment mener sa barque ? Le peintre sait ce qu’il ne veut pas, mais ne sait pas ce qu’il veut. Pour savoir où l’on va, il faut pourtant savoir d’où l’on vient… Au cœur d’un océan, il plonge, cherche une formule dans l’écume de formes, de couleurs, de lignes, de matières, dans un horizon toujours plus lointain, inaccessible et infini. « Ces rivages perdus vers lesquels tu t’acharnes » (2).  L’on veut surfer ou se noyer dans les « nouvelles vagues » ou les anciennes, s’embarquer avec le « vague à l’âme », s’enfoncer dans « le creux de la vague » ou « faire des vagues ». La peinture n’étant plus un mythe, les frontières de l’a-priori d’avant sont abolies. 

Allégorique, un peintre doit ouvrir les yeux sur l’extérieur et à l’intérieur de lui-même, aller au fond de lui. La « terre-mer » est notre mère commune. N’étant plus l’unique fabricant d’images, dans cette crise existentielle, le nihilisme, l’obscurantisme vidant l’art de toute substance et toute lumière intérieure, pour un art industriel. La peinture ne relève pas du décoratif, mais de l’ontologie. L’artiste est devenu un « peintre au logis ».

(1) « Expérience et intention » Michel Guérin – Presses universitaires de Provence 

(2) « Les mains de l’oppression » Léo Ferré

A découvrir