Peintures murales

Edgar Mélik s’installe dans le château de Cabriès en 1934. D’abord simple locataire, il en achètera progressivement toute l’aile Nord, dont les parties les plus anciennes creusées dans le rocher des fondations remontent au X° siècle.  Dès lors, il s’est agi pour lui de s’intégrer mentalement à ce lieu exceptionnel en le couvrant de peintures murales présentes dans toutes les pièces. Autant de variations autour de l’image-symbole de la femme, au gré de ses fantasmes et de ses styles : soit la femme-chimère qui danse dans ce qui était autrefois un simple placard, soit la femme hiératique au yeux bleus qui nous dévisage, soit la femme solaire et protectrice.

Femme chimère
Femme hiératique
Femme solaire

Mélik s’est également approprié l’antique chapelle qui avait été ornée au XVIII° siècle de volumes sculptés et d’arcades en stuc. Ce décor religieux va accueillir une fresque fantastique qui manifestera le triomphe de Mélik sur le monde trompeur du marché de la peinture, cette « Foire à l’esprit« .  Tel un dieu lumineux Mélik, à l’instar des Bouddhas qu’il peignait dans sa jeunesse, s’est représenté avec ce grand visage aux couleurs chaudes, à la fois naïf et parfaitement serein.

Fresque fantastique sur les murs de la chapelle du château

Mais au-delà de ce parcours dans des peintures immobiles, il faut imaginer l’océan coloré des panneaux mobiles que Mélik disposait à profusion à même le sol, sur le marbre de la cheminée ou sur les meubles anciens présents dans chaque pièce. Le château était devenu une demeure magique, métamorphose unique dans la région.